Sex Trip - T4 - Londres, No limit by Ena Fitzbel

Auteur:Ena Fitzbel [Fitzbel, Ena]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance Erotique
Éditeur: Auto-édition
Publié: 2019-11-22T23:00:00+00:00

Jef : [Trente minutes ? C’est plus qu’il n’en faut pour rappliquer. En attendant, n’avale rien.]

10

Londres (Angleterre) – lundi 21 mai 2018

Treize minutes ! C’est le temps qu’il m’a fallu pour aller de mon appartement dans Marylebone jusqu’à celui d’Ashley dans Little Venice. Bien évidemment, j’ai pris le métro pour réussir cette prouesse et m’affranchir des embouteillages. Je me suis également servi de l’Intranet de Ryce & Ross qui m’a renseigné sur l’adresse de Mamzelle Caniche.

Parvenu au pied de son immeuble, j’ai la chance de tomber sur une charmante vieille dame qui me laisse entrer. Après avoir grimpé les marches deux à deux jusqu’au troisième étage, je me retrouve devant la porte d’Ashley Williams. Espérons que j’arrive à temps ! Je sonne à sa porte. Aurélie l’ouvre à la volée.

— Toi ? grince-t-elle.

— Bonsoir, Aurélie. Oui, c’est moi. Sympa, ton pyjama licorne !

Sur ces mots, je caresse délicatement l’animal en peluche brodé sur sa poitrine, effleurant ainsi ses seins. Elle repousse ma main avec un mouvement si vif de colère qu’elle en paraît trembler. Je ne me décourage pas pour autant.

— On s’embrasse ? insisté-je.

Bravant sa mauvaise humeur, je la saisis par les épaules et plaque mes lèvres sur les siennes. Raide comme un piquet, elle ne répond pas à mon baiser. Je ne serais pas étonné qu’elle me flanque une gifle. Finalement, il serait plus sage d’opérer un repli prudent. Aussi je la relâche et recule d’un pas.

— Va-t’en, tu n’as rien à faire ici, cingle-t-elle, tout en me considérant avec un regard plus coupant qu’une lame de couteau.

— Bien au contraire, je suis venu t’empêcher de commettre une énorme bêtise. Tu n’as pas encore avalé ta maudite pilule, n’est-ce pas ?

— Non, mais Ashley ne va pas tarder. Tu devrais… Hé !

Je ne la laisse pas finir sa phrase et pénètre dans l’appartement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ma pire ennemie adore les plantes. Il y en a partout. Sur les murs, les meubles. Dans des pots, des vases, des aquariums. On se croirait dans une jardinerie.

— Nous allons l’attendre ensemble, décrété-je. Tu me sers un verre ? À moins que tu ne préfères me faire visiter ta chambre.

— Ni l’un ni l’autre !

Loin de m’embarrasser de cette hostilité ambiante, j’ôte mon manteau et m’assois sur un canapé en patchwork de velours, entre un ficus exubérant et un palmier touffu. Les bras croisés sur la poitrine, la mine renfrognée, Aurélie qui m’a suivi jusqu’au salon demeure à bonne distance de moi.

— J’attendrai Ashley seule, si tu permets, ajoute-t-elle d’une voix rêche. Je ne te retiens pas. Au revoir, Jef.

— Tu es dure avec moi, Aurélie. Je t’aime, je veux vivre avec toi, je suis prêt à déposer le monde à tes pieds, et tu me rejettes ?

— Tu m’aimes ? C’est nouveau, ça ! ricane-t-elle amèrement. Je croyais que tu ne voyais en moi qu’une amie.

— Tu es effectivement mon amie, Aurélie. Une amie très chère que j’aime et avec qui j’ai envie de fonder un foyer.

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